Dans notre jardin
Les Oiseaux (Aves)
Les Mésanges et Orites
Espèces observées
Les Passériformes
Les Passeriformes (Passériformes ou Passereaux) forment le plus grand ordre de la classe des Oiseaux.
Le taxon regroupe en effet plus de la moitié des espèces d'Oiseaux. La classification est sujette à une révision permanente, mais les passereaux, parmi les Oiseaux modernes, sont généralement distingués des Perroquets, des Colious, des Rapaces nocturnes, des Faucons, des Pics, des Colombes, des Grues, des Flamants, des Cigognes, des Grèbes, des Plongeons, des Manchots et autres clades moins familiers, au sein desquels les regroupements sont eux-mêmes sans cesse remis en cause.
Étymologie
Le terme Passereau semble dériver du latin passer. Passer désignait les petits oiseaux comparables aux moineaux. Dans le sud de la France, des termes issus de cette racine ont longtemps été utilisés en se déformant en passerat ou passeret par exemple. Cependant, ces noms vernaculaires ont finalement été supplantés par les termes originaires du nord de la France, termes qui donneront moineau. Passer désigne aujourd'hui un genre particulier de passériforme.
Les mésanges (et orites) sont les hôtes les plus communs des mangeoires en hiver. Dès l'été, elles forment des bandes pouvant atteindre quelques dizaines d'individus. Ces « rondes » sont ainsi appelées parce qu’elles parcourent sans arrêt une boucle dans les arbres et arbustes de leur domaine, en s'arrêtant volontiers aux points de nourrissage. Ces bandes éclatent à la fin de l'hiver, avec la formation de couples. La cohésion au sein de ces troupes est maintenue par des cris incessants qu'il est souvent difficile d'attribuer à l'une ou l'autre espèce.
réf : [10]
Les Aegithalidae
Les Aegithalidae, aussi appelées mésanges à longue queue, tupinets ou orites, forment une famille de passereaux constituée de trois genres et treize espèces. L'espèce Aegithalos caudatus du Paléarctique, dont le nom vulgaire français est « Orite à longue queue », (anciennement « Mésange à longue queue ») donne son nom aux autres espèces de la famille. Cependant, si les Aegithalidae sont appelés « mésanges » dans le langage courant, ainsi que les Remizidae et les Panuridae, ils ne sont pas directement apparentés aux « mésanges vraies » de la famille des Paridae ; il est donc proposé de remplacer leurs noms normalisés.
Aegithalos caudatus (Orite à longue queue)
On reconnaît aisément l'Orite à longue queue à son appendice caudal démesuré qui lui sert de balancier lors de la recherche d'insectes ou de larves dans les fines branches.
Aux nourrissages, elle s'agrippe volontiers aux boules de graisse mais va très rarement au sol.
Nos Orites à longue queue, sédentaires, ont une tête blanc sale avec un bandeau noir. Certains individus peuvent même présenter une tête toute blanche, comme ceux du nord de l'Europe.
Certaines années, le nombre d'individus à tête blanche peut être plus important de l'automne à la fin de l'hiver. Il peut s'agir d'invasions d'oiseaux nordiques mais la preuve formelle n'a été apportée que très récemment dans notre pays. L'Orite à longue queue n'est pas un cavernicole, au contraire des autres mésanges. Elle construit un nid en boule dans les buissons.
réf : [10]
En 2018, la Commission Internationale des Noms Français des Oiseaux (CINFO) a modifié son appellation après de longues années d’hésitation. Son nom normalisé est aujourd’hui l’Orite à longue queue.
Il nous faut oublier son appellation de mésange !
réf : https://www.lanaturemoi.com/2020/02/23/la-mesange-a-longue-queue/
Je me suis permis de remplacer dans la réf : [10] le mot mésange à longue queue par Orite à longue queue, car l'édition du livre d'André Burnel en ma possession date de 2017.
Observations
Visiteur occasionnel : 2013, 2019.
Le 22/12/2019, un groupe de 6 est venue à la mangeoire.
Adulte
Jusqu'en 2019, nous mettions des boules de graisse dans des filets. Nous avons appris que c'était dangereux pour les passereaux.
Depuis lors, nous avons abandonné ce type de nourrissage.
Les Paridae
Les paridés sont des passereaux corpulents de taille petite à moyenne. La couleur de leur plumage résulte essentiellement de la combinaison de jaune, rouge, bleu, noir et blanc. Les parties colorées sont d'habitude bien tranchées et dépourvues de stries ou taches. Leur bec est droit, assez court mais puissant. C'est un outil qui leur permet de percer l'enveloppe des graines dures, de creuser le bois mort, etc. Leurs pattes, robustes et griffues, est une adaptation au milieu arboré. Elles leur permettent de s'agripper aux branches et d'explorer les ligneux dans toutes les positions et situations, y compris la tête en bas. Elles maintiennent également entre les griffes la nourriture qui est attaquée du bec. Leur reproduction est cavernicole. Suivant les cas et les espèces, la cavité de nidification préexiste ou bien est creusée avec le bec.
Seules les mésanges Mésanges charbonnières, bleues et noires sont sédentaires sous nos latitudes. Chaque année cependant, en intensité variable, des oiseaux nordiques descendent se joindre à elles, cette migration prenant parfois la forme d'invasions.
réf : [10]
Les plus nombreuses au jardin sont les Mésanges charbonnières et les Mésanges bleues
Photo prise le 21/11/2015
A l'époque, nous mettions encore des boules de graisse avec filet, abandonnées depuis pour la sécurité des oiseaux.
Mésange charbonnière (Parus major)
La Mésange charbonnière, la plus grande de la famille, occupe, elle, toutes sortes de cavités : nichoirs, trous dans les arbres, dans un mur, ... Elle peut aussi s'installer dans un piquet de clôture creux et même dans une boîte à lettres. Elle fréquente tous les milieux boisés, des jardins aux forêts. Une tête noire et blanche, une poitrine jaune munie d'une « cravate » noire plus large et descendant sur le ventre chez le mâle, sont les caractères dominants du plumage.
réf : [10]
Observations
Visiteur régulier toute l'année avec un maximum de 5 individus.
Adulte
A la mangeoire
Aux hôtels à insecte
La mésange charbonnière pille les larves ou les oeufs présents dans les hôtels à insectes.
En bagarre
Avec une mésange huppée
Avec un mésange bleue
Autour de la mare
Voir Autour de la mare
Au dortoir
Grâce à notre nichoir connecté, cette vidéo montre une mésange charbonnière le visitant au début de l'automne pour se préparer un dortoir.
Cette fois, en 2025, elle a adopté et y passe toutes les nuits.
Cette vidéo montre la transformation du plumage de la mésange charbonnière pour passer la nuit au chaud. Elle gonfle son plumage pour y emmagasiner de l'air.
Au nichoir
Le couple de mésange charbonnière s'active pour nourrir les petits dans le nid.
Les petits sont nourris par les parents et on peut voir ces derniers enlever les sacs fécaux.
Le sac fécal est une poche muqueuse résistante et blanchâtre renfermant les déjections des oisillons au nid.
Les adultes mangent les sacs fécaux ou les transportent et les abandonnent à plusieurs mètres du nid, ce qui a pour résultat d'assurer l’hygiène du nid et d’éviter que les déjections à proximité ne révèlent la présence du nid aux prédateurs.
Ce comportement s'observe principalement chez les Passeriformes et les Picidae.
Cette vidéo date de 2020. La nichée est arrivée à terme. Nous n'avons pas vu observer la sortie du nid (tôt le matin). Par contre, nous avons pu observer les juvéniles nourris par les parents au jardin, mais hélas, pas de photos.
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
La Mésange bleue est un peu plus petite que la mésange charbonnière .
Elle a le dessous jaune avec un vague trait sombre au bas de la poitrine, une calotte bleue et un bandeau noir sur l'œil, le reste de la tête étant blanc. Elle est aussi ubiquiste que la charbonnière à laquelle elle dispute les cavités, la plus grande ayant souvent le dessus. Il est surprenant de voir cohabiter ainsi deux espèces à la biologie semblable. Elles se différencient toutefois un peu par le fait que la Mésange bleue, plus légère, exploite volontiers les branches les plus fines et les plus élevées des arbres.
réf : [10]
Observations
Visiteur régulier au jardin en grand nombre, avec un maximum de 8 individus en 2015.
Adulte
Juvénile
Photos prise en 2015
A la mangeoire
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
En bagarre
Avec une mésange charbonnière
Autour de la mare
Voir Autour de la mare
Recherche de dortoir
Automne 2025, une mésange bleue recherche un dortoir. Nous avons deux nichoirs connectés.
Manifestement, ce nichoir ne lui convient pas. L'autre est occupé par une mésange charbonnière.
Mésange noire (Parus ater)
La Mélange noire est un peu plus petite que la mésange charbonnière.
Elle lui ressemble un peu. Sa poitrine est cependant blanc sale ; elle n'a pas de cravate mais une tache blanche à l'arrière de la tête.
réf : [10]
Observations
Deux seules visites : en 2015 et en 2016
Adulte
Mésange huppée (Lophophanes cristatus)
La Mésange huppée, inféodée aux résineux et facile à identifier grâce à sa huppe, vient également au nourrissage
réf : [10]
Le matin, chaque fois qu'elle est venue à la mangeoire, elle arrivait un peu en retard.
Elle devait sûrement refaire sa huppe et son maquille après un bonne nuit de sommeil. (Ne retenez pas cette explication !)
Observations
La Mésange huppée n'a plus été observée dans notre jardin depuis 2017
Adulte
A la mangeoire
En bagarre
Mésange nonnette ou boréale (Poecile sp.)
Apparaissent parfois des mésanges à teinte brunâtre et à calotte noire.
Il s'agit soit de la Mésange nonnette, soit de la Mésange boréale. Ces espèces, toutes deux en diminution, sont difficiles à distinguer à la vue mais les chants, les cris et les habitats sont différents.
La Mésange boréale a un trait clair sur l'aile, une bavette plus étendue et sa calotte est mate et non brillante comme chez la Nonnette.
La Boréale est la seule mésange à ne pas adopter des nichoirs. Elle creuse elle-même ses cavités dans le bois tendre.
réf : [10]
L'article Distinction des Mésanges nonnette et boréale de Jean FRANçOIS, aidé de Dominique MARQUES donne les critères de distinction.
réf : https://www.oiseaux.net/dossiers/ornithologie/mesange.nonnette.et.mesange.boreale.html
Observations
Visiteur régulier, mais en petit nombre : 2 maximum.
Adulte
A la mangeoire
Les Sittidae
Les Sittelles (Sittidae) sont des passereaux trapus, petits à moyens, à grosse tête et à doigts forts, spécialisés pour grimper sur des supports penchés et même en descendre la tête en bas, et se suspendre sous les branches.
Le bec est long et en alène, leur permettant de dénicher les insectes dans l’écorce des arbres, la queue et les pattes sont courtes.
Elles se nourrissent d »insectes et de graines. Elles font des provisions.
Le nid est situé dans un trou ou une fissure.
réf : https://jessica-joachim.com/oiseaux/passereaux/sittidae/
Sittelle torchepot (Sitta europaea)
Proche des mésanges, la Sittelle torchepot se joint parfois à elles dans les rondes. Cet oiseau sédentaire, à la queue courte, au dessus bleu, au bandeau noir sur l'œil et au dessous roux, a la particularité de descendre les troncs tête en bas. Elle les grimpe aussi mais, au contraire des pics, sans s'appuyer sur la queue. Son bec long et puissant lui permet de percer de grosses graines, noisettes incluses. Elle les installe dans le creux d'une écorce et les attaque la tête en bas. Son surnom torchepot provient de ce qu'elle adapte à sa taille, en les maçonnant avec de la boue, les entrées des cavités, nichoirs et autres, où elle va pondre.
réf : [10]
Observations
Visiteur régulier jusqu'en 2020 : un seul individu à la fois.
Adulte à la mangeoire
En conflit avec un Chardonneret élégant et des Mésanges charbonnières.
Dans la hiérarchie à la mangeoire, la Sittelle torchepot est la maîtresse.
Dans la nature
Photo prise dans la vallée du Ninglinspo (Aywaille)